Quand est-ce que vous avez commencé l’activité des routes à cheval?
C’est en mars 2004 que mon collègue Antonio Bosch a créé la société « Cavalls Son Àngel ». J’étais à ses côtés pour le soutenir dans ce que je pouvais, je conciliais les routes avec mon travail dans le secteur bancaire. En 2013, je rejoins l’entreprise à temps plein.
Quels sont les services offerts par votre société et les autres entreprises partenaires ?
Notre entreprise propose des itinéraires et des excursions à cheval dans la zone de la ferme « Son Àngel » et dans le chemin des chevaux, « Camí de Cavalls ». Nous organisons des excursions d’une heure pour les personnes qui n’ont jamais eu de contact avec les chevaux et des itinéraires de jusqu’à 5 jours pour les plus expérimentés. Les entreprises partenaires, offrent un large éventail d’activités qui se déroulent dans la nature : nautique, randonnée, cyclisme, parapente… Il y a aussi des gîtes ruraux, des entreprises de transport et de location de bateaux … Je ne voudrais oublier personne. La diversité des entreprises que notre association accueille est énorme. Ce qui nous lie c’est que notre valeur principale, le lieu où notre activité se déroule, est Minorque, son paysage et ses habitants.
Depuis quand êtes-vous la présidente de « Menorca Activa »? Comment est-ce que vous abordez cette nouvelle étape de l’Association?
Depuis deux ans je suis la responsable de l’association. « Menorca Activa » existe depuis quelques années, mais nous envisageons cette nouvelle étape avec enthousiasme comme un nouveau départ et avec de nouveaux objectifs. Nous sommes principalement des petites entreprises et même si la plupart de nous sommes à court de temps nous sommes conscients qu’il s’agit d’un projet qui peut nous aider beaucoup. Seul le fait de se rencontrer, mérite de déployer tous nos efforts pour faire avancer l’association.
Quelles sont les principales actions de l’Association? L’associationnisme est toujours important aujourd’hui ?
En ce moment, nos efforts sont concentrés sur trois facteurs. Premièrement, nous faire connaitre pour augmenter le nombre de partenaires et montrer aux entreprises de tourisme actif-sportif le travail que nous faisons pour qu’elles puissent nous rejoindre si elles le souhaitent.
Deuxièmement, travailler ensemble pour transmettre nos soucis, nos besoins et notre perception de la réalité á la population et aux administrations publiques. Comme je disais avant, les entreprises de tourisme actif-sportif sont en général des petites entreprises familiales avec un ou deux travailleurs indépendants où les employés sont peu nombreux. Faire partie d’une association telle que « Menorca Activa » nous permet d’être plus forts et tous ensemble, d’avoir voix au chapitre.
Le troisième point est la promotion. On investit les fonds générés par les contributions des membres et les subventions publiques reçues, dans la promotion de l’Association. En même temps nous promouvons l’île de Minorque, toutes les entreprises de tourisme sportif (associées ou non) et les activités qui ont lieu en dehors de la haute saison. Le tourisme sportif est la meilleure option pour prolonger la saison et dégager la pression sur les mois de juin, juillet et août et désaisonnaliser.
Je crois fermement que l’associationnisme est la base de notre société, aujourd´hui, plus que jamais.
Selon vous, quel type de touriste est d´habitude utilisateur de tourisme sportif?
Le touriste qui vient chez nous est assez diversifié on ne peut pas trop le classer. Ça peut être une famille avec des enfants d’un pays nordique ou un jeune couple d’Italiens. En général, on pourrait parler de personnes qui sont intéressées à connaître la destination et qui en plus de profiter du soleil et du beau temps ont envie aussi de connaître l’île plus en détail de rencontrer et parler avec ses habitants, de vivre des aventures et de belles expériences et ramener de bons souvenirs.
Est-ce que vous pensez que Minorque possède des attraits touristiques en basse saison?
Bien sûr. Je trouve que les mois d’avril à juin sont les plus beaux et les plus agréables de l’année à l’île de Minorque. La campagne est à son meilleur moment et la nature nous offre un paysage époustouflant à chaque instant. De septembre jusqu’à fin novembre la température de l’eau est parfaite, les plages ne sont pas saturées, on peut faire toutes sortes d’activités sans avoir trop chaud. Après les premières pluies les forêts sont toute propres. C’est, toujours, le bon moment à Minorque. Même en hiver, devant la cheminée avec un bon livre et un verre de vin à l’abri d’une tempête d’eau et de vent, je ne peux pas imaginer un meilleur endroit.
Minorque a assez de potentiel pour être une destination d’intérêt paysager et culturel. D’après vous, comment pourrait-on le renforcer? Est-ce qu’il y a des entreprises spécialisées?
Je pense que les entreprises commencent à décoller, à très bien faire leur travail. Nous sommes entourés de très bons professionnels qui profitent de leurs vacances pour apprendre en voyageant dans des pays qui sont à la pointe du tourisme sportif. Nous avons encore beaucoup à apprendre et un long chemin à parcourir, mais nous sommes sur la bonne voie. Nous avons très envie de le faire et le paysage ici est imbattable. Je pense que la meilleure façon de promouvoir une destination (au-delà de ce qui échappe de nos mains, tel que les liaisons aériennes, en ce moment) est de faire notre travail avec la plus grande excellence de façon que chaque personne qui va rentrer dans son pays d’origine, ait l’envie de conseiller la visite de Minorque à ses amis. De nos jours, avec les réseaux sociaux, c’est plus facile que jamais. Le bouche à oreille passe à la vitesse de la lumière. C’est un enjeu pour nous et nous devons faire très bien notre travail. Être les meilleurs. Je pense aussi que ce serait une erreur de vouloir se ressembler à quelqu’un d’autre, à nos voisins, proches ou lointains. Nous devons être fiers de ce que nous sommes et développer nos forces. Parfois nous, les minorquins, on ne réussit pas bien à le faire, on pense toujours que les autres sont meilleurs que nous.
En ce moment, le Conseil Insulaire de Minorque mise fort sur la promotion du « Camí de Cavalls ». Le chemin est-il bien entretenu et nettoyé?
Le « Camí de Cavalls » s’est fortement érodé et très vite depuis son ouverture. Ces dernières années, on est passé d’être considéré comme un exemple de nettoyage à avoir un problème de déchets notamment du plastique. Suite aux entretiens que nous avons eus avec des représentants de l’administration, je pense qu’ils sont maintenant conscients du problème et qu’ils y travaillent. Malheureusement, tout se passe trop lentement. C’est à nous, les citoyens et les associations (d’où l’importance de l’associationnisme) de faire pression pour que le sujet avance de façon qu’on puisse bien gérer la situation. Nous ne devons empêcher que le « Camí de Cavalls » soit endommagé par l’usage. Le « Camí » doit pouvoir être utilisé sans qu’il ne se détériore et pour cela il faut bien le préparer. En ce qui concerne la propreté, je pense que la responsabilité doit être partagée et que nous devons tous avoir un comportement civique.
À propos du « Camí de Cavalls », est-ce qu’ìl devrait être doté d’une infrastructure minimale? Wc, poubelles, fontaines, parkings …
Tout d’abord, je pense que les gens qui parcourent le « Camí de Cavalls » devraient être conscients d’où ils vont. C’est complétement incompréhensible de rencontrer des gens en plein soleil, à la crique de « Cala’n Calderer », qui vous demandent comment sortir de là parce qu’ils n’ont plus d’eau. Tout d’abord, une meilleure information est nécessaire. Et bien sûr, il faut l’équiper de certaines infrastructures. Dans notre cas, nous avons un grave problème d’eau pour les chevaux. Mais il ne faut pas oublier que toute infrastructure a besoin d’être entretenue, il faut bien prévoir tout ça.